Éveil d'une lune de printemps. (Privé)

J'avais été, encore une fois, rappeler dans le monde de l'oublie. Parmi les méandres d'un univers d'ombre et de solitude constante. Mais, cette fois, je ne fis pas l'erreur d'errer comme lors de mon dernier voyage. Je m'éveillas près de cette rivière où j'avais rejoins le monde des vivants il y a quelque mois de cela, mais quelque-chose avait changer en mon esprit. J'avais de nouveau un but et, en cela, je n'étais plus perdu. J'attendais mon heure avec une impatience renouvelé.

Assis sur le bord de cette rivière, ou poussais quelques lichens dégarnis, je m'éditais sur les conséquences de nos futures actions. La folie de la vie m'ayant quitté, je réfléchissais à tête reposé. D'abord, j'avais découvert qui serait mes nouveau alliés ainsi que mes ennemies. Ma conviction était dure comme fer et avec elle ma haine. Le temps passa et, lorsqu'enfin mes yeux s'ouvrirent, je vis alors qu'aucune des plantes n'avait survécu. Elle était tous morte mystérieusement et l'eau de la rivière était également devenu étrangement poisseuse.

Un éclat éveillas alors mon attention en cette rivière, un lueur étrange qui n'avait pas sa place en ces terres désolés et sombre. Me glissant dans l'eau de plus en plus profondément, je discerna avec clarté que cette éclat provenait d'un gouffre profond. N'ayant aucun souffle en cet univers, je suis donc entré dans le gouffre.

Subitement, ma vue s’obscurcit et je perdis connaissance. Je m'éveillas en sursaut, éclairé par une douce lumière provenant de chandelle.

Depuis maintenant une journée entière que je me préparais à ce moment. Je m’étais enfermer dans ma petite cabane en bois, en ce lieu lointain dans la forêt qui m’avais abritée depuis mon plus lointain souvenir. Fenêtres fermées, morceau d’étoffe tirés et alentours sécurisés. Cela faisais exactement 12 fois que je revérifiais tous les éléments nécessaires à mon invocation, la première depuis que j’avais acquis les talents nécessaires pour en effectuer une. J’avais décidé d’allumer une panoplie de chandelles, noires pour la plus pars avec quelques-unes rouges parsemées ici et là, pour le besoin du rituel.

Je me mis donc à l’œuvre après mainte vérification de la marche à suivre. Étant ma première invocation je ne voulais absolument rien omettre, je devais faire honneur à mon « mentor ». Après les 15 premières minutes mon angoisse s'accrue, j’étais certaine d’avoir oublié quelque chose puisque rien ne semblais fonctionner. Je persistai du moins durant une vingtaine de minutes encore dans l’espoir de voir le corps toujours inanimé étendu devant moi, sur un lit de paille, se lever, bouger la tête ou même cligner des yeux.

Au bout de ce qui semblait être une éternité, quarante minutes tout au plus, je vis finalement les yeux du corps que j’avais choisi précautionneusement battres. Un cri de joie m’échappa et je terminai la procédure. Je m’assurai ensuite de l’état de son corps puis m'afférai à peaufiner mon plan.

Après une longue attente près de la rivière que j'avais dénommé la «rivière morte». Bien que le nom fût simple, il n'y a pas meilleur dénomination dans les circonstances. Cependant, j'avais quitté, de nouveau, ce monde d'ombre et d'errance pour me retrouver dans une petite cabane rustique. Une douce lumière provenant, j'en étais certain, de multiples petites flammes brûlant non-loin. Je souffrais terriblement à la tête et, battant des paupières, ne discerna pas immédiatement la présences à mes cotés. Je me redressa vivement en angle droit et m'employas à dérouiller les muscles de ce nouveau corps d'emprunt. Après un craquement satisfaisant, je regardas tout autour de moi et, constatant que je n'étais pas seul, me levas promptement.

Une dame mystérieuse, principalement à la lueur des chandelles, me faisait face. Ces traits étaient fins et ses cheveux bouclés démontrait une joie de vivre certaine. Qui était donc cette magicienne occulte qui avait pue le ramener sur terre? Une femme au teint clair et au yeux éblouissant, trahissant même une certaine forme de royauté? Cela m'étonnais énormément, à cette époque, car je ne comprenais pas ce qui avait poussé Déemoni à prendre contact avec cette dame. C'était une erreur et l'avenir le prouveras, évidemment.

- « Qui êtes-vous donc demoiselle? De tel pratique ne sont pas faites pour les dames de la cours. Retournez donc chez-vous et laissez les affaires de mauvaise augure à qui de droit!» Dit-je alors, me méprenant complètement pour la personne.

Une image me revenait alors en tête, celle d'un champs brulé. Que signifiait cette vision? Je l'ignorais alors, mais toute les réponses me sont aujourd'hui parvenu.

Étonnée de la vive réaction de ce démon je reculai d’un pas. Une légère crainte demeurait quant au comportement de cet homme, Invilass Ewlindrill, que je ne connaissais que par de vagues histoires que Keliron, mon mentor, m’avais raconté. Je jaugeai cet homme que j’avais moi-même choisi, mais qui me semblais, maintenant qu’il était habité d’une tout autre entité, énormément différent. En plus de ce sentiment étrange que cet Ewlindrill m’inspirait je ne pus empêchée de remarquer que son regard semblait me scruter au plus profond de mon âme et qu’il était vif d’esprit, plus que je m’étais imaginé.

Lorsqu’il se mit à parler je ne pus qu’être surprise de la façon avec laquelle il m’adressait la parole… ne l’avais-je pas libéré de la terre de malheur où il était enfermé? De quel droit ne me démontrait-il pas plus de respect et de reconnaissance? Offusquée je ne pus que lui répondre du ton le plus cinglant qu’il m’était possible d’arborer.

-« Pour votre information mon cher je ne suis pas une simple bourgeoise excentrique qui fait de la magie pour avoir un peu d’action dans ma vie ou pour m’évader de ma vie ennuyeuse. Je m’appelle Dellana Herenya, princesse, du moins je l’étais jusqu’à ce que mon indigne frère monte sur le trône. Après avoir fait assassiner ma mère, Erena, et ma grande sœur, Lummy, il est demeuré au château que mon Père Brôm, mort il y longtemps, à lui-même fait construire. Je compte bien reprendre ma place sur le trône, mon frère ne mérite en aucun cas cette place et je dois venger ma famille de la honte qu’il jette sur la famille Herenya! Alors monsieur Ewlindrill dois-je toujours retourné chez moi?»

Indignée je lui tournai le dos et continuai de mettre de l’ordre dans mes différentes fioles et bocaux. J’avais alors oublié l’infusion que je lui avais préparé plus tôt pour lui redonner le plus de forces possible à son retour dans le monde des vivants. Lorsque je me retournai enfin pour voir sa réaction puisqu’il ne me répondait point je remarquai qu’il était bien pâle et ce même pour un « revenant ». Je me précipitai alors sur la tasse qui reposait sur la table et lui tendis. Attendant qu’il finisse de la boire et recouvre un peu de force je commençai à planifier la suite des événements.

Alors que je buvais l'étrange mixture, je réfléchissais sur la nature de la demoiselle qui me faisait face. Elle avait un franc parlé qui me déstabilisa au plus haut point. Cependant, la volonté dans son regard et son sens de la parole m'avaient convaincu. Elle me semblait digne de confiance et c'était une qualité rare en ces mondes. Ma méfiance première passé, je terminas la concoction rapidement avant de tendre la fiole à la dame. Je sentis comme un regain d'énergie parcourir ce corps d'emprunt comme s'il était de nouveau plein de vie.

Des lieux sombres environnant la demeure de la dame, j'entendis souffler un vent de printemps qui s’infiltra dans la pièce et termina de me revigorer. Je me relevas alors et, tirant une chaise dans le mobilier, m'assis en faisant face à la dame. Je la jugeas sous un nouveau regard, elle semblait d'avantage sombre que ma première impression ne m'avait laissé croire et son allure royale était parsemé d'éclair de haine et une rancune vieille de maintes années était également très présente dans ses traits.

Me levant enfin sur mes pieds, je m'approchas d'elle et lui serra la main à la manière des gentilhomme tout en lui présentant mes excuses.

- « Cher demoiselle, je vous remercie de m'avoir sortis des entrailles des royaumes obscures. Je désir me faire pardonner ma dureté, cependant avec la situation présente vous ne pouvez me portez rigueur à ma méfiance. Dans les temps présents il est important de savoir placer nos allier et nos ennemies au bon rang. Je comprend désormais les raisons qui vous pousse à me ramener à la vie. J'espère donc pouvoir vous aidez au mieux de mes capacités. Mais, comme je suis encore dans un corps d'emprunt, situation qui dureras temps que mon vrai corps n'auras pas été pris au sol d'Arkol, où il pourrie depuis de longue année, je ne puis vous aider dans l’immédiat. Pourquoi-donc m'avez vous ramenez en ce jour dame...»

Je lui tournas alors le dos et retournas m’asseoir attendant une réponse.

Voyant que son regard posé sur moi avait changé du tout au tout après que je lui ai répondus je pus me détendre un brin. Il me faisait confiance et c’est ce que je souhaitais. Restait seulement à voir si je pouvais en faire de même. Je m’assis face à lui et continuai de l’observer en silence. Nous restâmes ainsi durant plusieurs minutes puis je me décidai à rompre le silence qui commençait à peser lourd.

-« Je suis bien consciente que vous ne pouvez point m’aider pour le moment. Déemoni m’a demander de vous ramener à la vie et m’a certifier que vous pourriez m’aider dans ma quête. J’ai souvent été trahie depuis ma naissance alors je vous avouerais que je n’offre pas ma confiance facilement, surtout en ses temps si inhospitalier. Je devais donc m’assurer de pouvoir vous faire confiance, assez pour vous confier ma vie s’il le faut. Je crois que je puis vous faire confiance, j’espère ne pas me méprendre. Est-ce là le cas? »

Je me levai et allai me prendre une tasse de tisane puis retournai m’asseoir en face de lui.

Qu'elle drôle de question que celle que la jeune dame m'avais pausé à cette instant! Elle s'était exclamé, en toute franchise: « Je crois que je puis vous faire confiance, j’espère ne pas me méprendre. Est-ce là le cas? ». Mais, aussi ironique que cela puisse paraître, je ne sus que répondre. Étais-je digne de confiance pour quiconque? Car, malgré toute la grandeur de la cause qui habitait la bannière de l'Orbe Noir, jamais il n'avait été question de confiance. Étant l'une des têtes dirigeantes du groupes, je ne m'évertuais point à attirer la confiance car nous avion l'habitude de diriger par la force. Un peu de douleur afin d’empêcher une bêtise de se reproduire, c'était une logique simple et efficace. Mais, qu'en aurait-il été si j'aurais pût me fier totalement à la puissance de l'orbe? Il est plus qu'évident que nous aurions remporté bien des batailles supplémentaire!

Je savais cependant ce qu'était la loyauté envers mes alliés. Car malgré les dissensions qui ont frappé nos rang, certain membre on pus s'attirer mon amitié éternel ainsi que ma loyauté. Ont peux donc parler ici du seigneur liche Zarel, du réputé capitaine de l'Albadela, du puissant Jugo, de la sage Luna et du mystérieux Ars-E-Nick. Tous ont pus me voir fondre sur les assaillant qui ont osez tenter de les pourfendre. Alors, étais-je digne de confiance? Serte que oui je le crois.

Je joignis donc mes mains et lui répondis ceci:
- « Je ne sais point si vous pourrez me faire confiance, car une confiance se mérite. Je sais cependant que tout ceux qui se sont retrouvé derrière moi se sont vue fournis une aide dévoué et sincère. Si vous apprenez à me connaître et que j'en fais de-même, mon aide vous sera des plus bénéfiques. Je puis également ajouté qu'il n'existe pas pire courroux que celui que je réservé à la personne qui osera me trahir. J'ai subis la trahisons à mainte reprise au long de ma dernière existence, j'ose espérer placer ma confiance en bon lieux également.»

S'éteignirent alors la moitié des chandelles.

Plus je discutais avec Invilass et plus j’aimais son franc parlé. Il me disait ouvertement que je ne pourrais peut être pas lui faire confiance, mais tout du moins il m’aiderait de son mieux. J’en restai bouche-bé un moment, me demandant comment réagir à tant de franchise. Ayant un point commun, la trahison, je ne puis m'empêchée de penser que nous nous entendrions à merveille dans les jours à venir.

- « Tout comme vous je ne puis vous certifier que vous puissiez me porter une confiance absolus (surtout après quelques minutes à peine, me dis-je). Peut être lorsque nous nous connaîtrons mieux pourrons nous être tout à fait certain de pouvoir nous faire confiance. Pour l'instant,veuilez m'excusé, je crois que je vais aller me nettoyer, ma journée fus éprouvante et j’ai encore une multitude de choses à faire avant la nuit. Vous devriez penser à faire de même, nous mangerons au coucher du soleil. »

Je me levai et me dirigeai vers l’unique pièce fermée de la cabane rustique qui me servait de demeure. Cette pièce me servant de chambre n’étais guère très meublé, au fond un petit lit de paille, une commode sur le mur de droite et une bibliothèque emplis de livre en tout genre occupais tout le mur de gauche. Je ne refermai pas la porte, j’allais simplement me prendre d’autre vêtement pour ne pas avoir à les lavés maintenant, je n’avais pas le temps et je préférais rester le moins longtemps possible dans l’eau aujourd’hui. Je ressortis de ma chambre avec des vêtements propre puis partis me nettoyer du mieux que je pouvais. Saluant monsieur Ewlindrill au passage je lui signalai que des vêtements propres et une cape toute neuve l’attendaient sur ma commode. Je sortis dehors en cet après-midi tout simplement fantastique, seuls quelques rayons de soleil perçaient au travers des nuages gris. Je n’eu pas longtemps à marcher étant donné que je vivais à quelques mètres d’un petit lac normalement calme, mais aujourd’hui le vent créait de petites vagues à la surface, brouillant tout reflets.

Lorsque la dame sortit enfin de la salle, je décidas que ma priorité devait être de fouiller les lieux à la recherches de toute chose pouvant m'être utile ainsi que de potentiel piège à mon encontre. Je trouvas donc une hache disposé sur un crochet près d'un foyer et décida de m'en servir si jamais un danger se faisait sentir. Après maint examen, je constata que le lieu était dépourvue de piège ainsi que de glyphe magique pouvant me causer lésion ou pire. Je découvris cependant de multiples herbes médicinale et d'autre aux propriétés plus mystique les unes que les autres. Certaines, j'en étais certain malgré ma mémoire défaillante, pouvaient bien entrer dans la composition de certains poisons mortel.

Fouillant la petite maison de rondin de fond en comble sans y trouver rien de compromettant, je fini par me résigner et par cesser mes recherches. Je fis alors une découverte stupéfiante en passant devant un miroir, disposé sur le mur de la pièce principale que la lumière des bougies avait quitté. Découvrant les traits que j'habitais, je fût terriblement troublé de reconnaître le visage de celui d'on j'habitais le corps. Une barbe rasé, des cheveux courts et un uniforme militaire ayant une similitude avec celle d'un peuple que j'avais déjà combattu auparavant. Lorsqu'enfin je compris à qui appartenaient ses traits que j’habitais, je fus bouche-bée. Il s'agissait d'un des capitaines flactiens qui m'avait pourfendu, je le revoyais encore me mettre en joue et appuyer sur la détente afin d'envoyer cette balle, en pleine rotation, exploser l'os de ma jambe droite. Immédiatement, je compris que je ne pouvais me réincarner que dans les corps des gens ayant joué un rôle dans ma mort. Situation fortement embarrassante puisqu'ils étaient au nombre de quatre!

Troublé, je décidâmes d'aller me nettoyer comme la dame me l'avait recommandé lorsqu'elle serait de retour. Je ne désirais prendre aucun risque et puis en ce temps j'avais tout de même une certaine galanterie. Attendant se moment, je fis les cents pas avant de m'installer au sol pour tenter de retourner dans un état serein comme celle que j'avais atteint près de cette rivière. Cette courte méditation me fit voir une vision que je n'oublierais jamais. Je compris alors le rôle que pourrait avoir les flactiens dans l'établissement d'un ordre nouveau. Vint enfin le moment du retour de la dame, le soleil commençais à décliner dans le ciel à vue d’œil.

Je me lavai rapidement. Pourtant lorsque j’eu fini le soleil descendais dans le ciel. Je m’habillai en hâte et remonté l’allée vers ma demeure. Lorsque j’ouvris la porte je fus surprise de voir Invilass assis à même le sol en pleine séance de méditation, du moins c’est ce que la scène laissai paraître. Je fis de mon mieux pour ne pas le déranger, mais il était trop tard, son regard se posa sur moi. Je lançai mes vêtements crasseux dans un coin de la pièce puis me dirigeai vers ma chambre. Je remarquer au passage que ma hache, au paravant accrocher à côté de ma cheminée, avais été déplacée jusqu’aux pieds de la table.

- « Bon soir mon cher, je vois que vous avez pris vos aise. C'est bien puisque nous resterons ici pour la nuit et peut-être demain pour préparer le nécessaire à notre voyage. Je vous en dirai davantage lors du souper. Pour l'instant, si je ne veux pas faire peur aux corneilles, je devrais aller me brosser les cheveux. En attendant le repas, si vous le souhaitez, l’eau est bonne et le temps merveilleux pour une toilette de fin de soirée. Veuillez m’excuser un instant je reviens. »

Je parti dans ma chambre chercher ma brosse, achetée il y a de cela quelques années, ainsi que les vêtements que j’avais préparé pour monsieur Ewlindrill. Je ne ressorti pas immédiatement de la pièce. À la place je sorti une petite boîte dissimulée sous la commode et l’ouvris. À l’intérieur se trouvait un petit portrait réalisé lors de mes 4ans, alors que ma mère et ma sœur vivaient encore ainsi que plusieurs autres papiers. Cela faisait longtemps que je n’avais pas regardé se portrait, une larme unique coula le long de ma joue et alla se posée sur ma robe. Je cherchai un moment une lettre que j'avais décachetée depuis fort longemps. Je relus alors la lettre que ma mère m’avait écrite le matin même de sa mort :

Ma chère fille,
j'ai réussi à convaincre Aönia de t’amener en lieu sûr, sache que je t’aimerai toujours ma petite princesse et ce quoi que tu fasses dans le futur. Je veillerai sur toi depuis le royaume des morts du mieux que je pourrai. Bien sûr tu es trop petite au moment où je t’écris cette lettre pour comprendre ce qui y est écris. J’ai alors demandé à Aönia de la donner à ton père adoptif et de te la remettre lorsqu’il jugerait le moment venu. Comme tu dois avoir grandis au moment où tu lis ceci, je regrette tant de ne pas pouvoir te serrer contre moi et te réconforté. Je ne désire pas que tu te venge, mais je tiens à t’informer, au cas où de faux récits te seraient parvennus, que c’est Darim qui a trahis notre famille en nous dénonçant au flactiens. Ces immondes personnages, ils me répugnent au plus hau point avec leur désir de pouvoir absolus. Ta petite sœur est probablement encore en vie au château puisqu’elle ne procédait aucun don magique. Je dois y aller, ils sont déjà dans le village voisin. Je te souhaite de refaire ta vie et de te souvenir de nous comme étant une famille unie et non de simples souvenirs lointain.

Avec tout l’amour du monde, ta mère, Erena Herenya, défunte mère et reine.


Je ne pus m’empêcher de repenser à la douleur que j’infligerai à mon frère lorsque j’aurai enfin atteint mon objectif. Je rangeai rapidement la lettre et le portrait dans la boîte puis ressorti. Je déposai les vêtements destinés à Invilass sur la table et entamai le brossage de mes cheveux tou en le regardant. Je m'adressai a lui avec le ton le plus distancé que possible, tantant de ne pas lui montrer ma faiblesse lorsqu'il était question de ma famille.

- « Je ferai le souper bientôt, il sera servis lorsque le soleil quittera l’horizon. »

Regardant à l’extérieur, je constatas que «lorsque le soleil quittera l’horizon» était un moment qui se rapprochait de plus en plus! Je pris donc les vêtements propres que la dame m'avait préparé et quittas la cabane en bois. Ce que je vis alors me fit le plus grand des biens, la foret. Cette forêt de conifère plus haut les uns que les autres et d'un vert aussi pure que celui qui se démarque sur les plus belles collines d'arkol. La brise qui traversais mes cheveux coupé court et qui glissait le long de mes vêtements me fit sentir la véritable liberté qui conduisait la vie. Le monde était à ma porte et j'avais enfin réussi à obtenir une seconde chance. Je savais pour qu'elle raison j'avais été ramené en ce monde mais j’espérais sincèrement pouvoir mener une vie paisible dans quelques années. Lorsque le monde seras comme nous l'entendons mon ordre et moi, évidement!

Mais en ce jour, rien ne me rendais plus heureux que cette douce brise et ce coucher du soleil chatoyant qui nous montre que, malgré toute les actions des hommes, des elfes, des orcs et des créatures démoniaque, jamais le monde ne cesserait d'être monde. Et que toute personne qui désirerait le contraire devrait payer chèrement le prix de sa noirceur d'âme. Même si j'ai servis au coté de vil créature, je sais très bien qu'aucune d'entre-elle ne désireraient la fin de tout. Elles ne désirent que le pouvoir, chose immuable en ce monde civilisé.

Je mis donc les pied dans l'eau et me revigoras à son contact. Puis, lorsqu'enfin je sortis, je constata qu'il commençait à être tard et que je devrais me dépêcher afin d'arriver à temps pour ledit soupé! Je pris donc mes vieux vêtements et parcouru la distance entre le lac et la cabane rapidement avant de finalement entrer.

Le souper était prêt et attendait seulement que monsieur Ewlindrill rentre pour être servi. Un petit potage aux légumes cueillis dans mon jardin aménagé à l’arrière, fumait encore dans l’âtre de la cheminée et un lapin reposait au centre de la table. Je ne disposais que de faible moyen, mais je m’étais dit qu’Invilass aurais besoin de reprendre des forces, j’avais alors fait de mon mieux pour préparer un repas convenable. J’avais disposé deux assiettes et deux tasses sur la table. Lorsque je vis entré Invilass je le salué d’un signe de tête et lui désignai un coin où posé ses vieux vêtement d’un signe de main. Je servis ensuite le potage dans deux petits bols et mis une miche de pain un peu sèche sur la table. Je mis également un bol emplis de lapin au sol au pied de ma chaise.

- « Venez manger mon cher, pendant que c’est encore chaud. » dis-je en lui montrant de la main la chaise qui lui et destiné. « Alors, vous sentez vous suffisamment propre et rafraîchis? Enfin je l’espère car nous aurons une longue nuit, devrais-je dire très courte puisque nous dormirons peu. Asseyez-vous monsieur et mangez. Vous aurez besoin de forces dans les temps à venir. »

J’ouvrai la porte et sifflai du plus fort que je pus et attendis. Un bel épagneul apparus dans le porche. Je l’avais acheté il y a 2 ans à un marchant alors qu’il n’était encore qu’un petit chiot. Je l’avais dressé moi-même et il demeurait un fidèle compagnon. Karan se mis à grogné dès qu’il aperçut Invilass, je le rassurai d’une simple caresse sur la tête puis refermai la porte. Je fis glisser son bol vers Invilass de façons à ce que Karan s’y habitue. Sur ce j’entamai alors mon potage en y trempant quelques bouts de pain. Lorsque j’eu fini mon bol de potage je me pris un peu de lapin, mais très peu, je n’avais guère faim. Je gardai le silence, plongée dans mes pensées.

Je m’installais donc à cette table, avec cette hôtesse mystérieuse et ce magnifique chien d’un beige éclatant. Alors que le soleil décrivait la fin de ce cycle, son dernier rayon finissait d’éclairer la petite cabane. Je dégustais le lapin, cuit à la perfection, mais ne pus point me régaler de potage car je n’étais pas friand de légume. Il convient de dire que le lapin était savoureux et que j’en redemandai par deux fois tant j’étais affamé. Alors que le silence se faisait lourd et que j’observais la gente demoiselle assit face à moi, je ne pus m’empêcher d’admirer l’aura de mystère et de quiétude farouche qui émanait d’elle. J’attendais avec impatience de voir de quoi elle était capable car il était clair qu’elle avait du cœur au ventre. Finalement, brisant ce silence de dégustation et de pensé profonde, je m’exprimai donc ainsi :

«Alors, parlez-moi un peu de vous dame Dellana. Qu’est-ce qui vous a poussez à rejoindre les forces de l’orbe noir? Pourquoi niché-vous en ce lieu avec votre magnifique chien? Et finalement, qu’avez-vous prévue pour la suite?»

Malgré mon autorité au sein de l’orbe, il était évident que je devais en apprendre plus sur ces motivations de vengeance et sur son vécu. Qui plus est, il est parfois intéressant de voir les points de vue composant le groupe hétéroclite que nous composons. Je désirais donc briser le voile de mystère qui planait sur la table, découvrir qui, au fond, était cette dame farouche et, pourtant, au ton si doux. Attendant sa réponse avec impatience, je la regardai d’un œil curieux et bus une gorgé d’eau tout en la regardant fixement.

Je ne pus m’empêcher de sourire lorsque je vis monsieur Ewlindrill repousser son bol de potage, mais attaquer avec appétit le lapin. Je me levai pour nous resservir de l’eau et en profitai pour déposer le bol presque vide d’Invilass aux pieds de Karan. Il fût extrêmement ravis de ce voir offert de la nourriture supplémentaire et le licha avec joie. Je revins avec des tasses emplis d’eau et les déposai sur la table.

- « Je répondrai à toutes vos questions, quelles qu’elles soient. Premièrement les raisons de ma demeure si, comment dire, pittoresque. Je ne me souviens pas de mon ancienne demeure il est donc naturel que je n’ai guère envie de vivre dans un château. Je ne voulais pas non plus rester trop prêt de mon frère par crainte de me faire reconnaître, ce qui annihilerais toutes mes chances de recouvrer la place qui m’est du et ainsi avoir plus d’influence en se monde. Quant à Karan il est mon plus fidèle compagnon et m’est très utile pour la chasse, il adore débusquer ces pauvres lapins dans leur terriers. Maintenant en ce qui concerne les raison qui m’ont poussé à rejoindre l’orbe noir et mes plans pour la suite, que diriez-vous d’en discuter durant une balade autour du lac? J’aurais bien besoin de me dégourdir les jambes et de plus, je crois avoir trop mangé. »

Je rigolai un petit peu puis desservis la table voyant que je venais de faire une folle de moi avec ce rire complétement inopportun en ses temps si graves.

- « Veuillez pardonnez ma maladresse, je ne reçois que très rarement des invités. Je crois d’ailleurs que je ne prends plus asser de temps pour m’occuper de moi ces temps si. J’aimerais parfois avoir tout le temps libre de Karan, pour me reposer et vaquer à des occupations autres que la concoctions de potions et la vengeance. Bon alors cette marche? »

Me rendant compte que j'avais été plus que brusque dans ma question je posai les yeux au sol en signe d’embarras.

Étant loin d'être troublé ou confus par la brusquerie et les rires de la dame, j’acceptai de faire cette balade au clair de lune avec curiosité. Je ramassâmes donc mes effets et pris le pas avec la dame.
Je voyais dans ses yeux un de ses éclats qui m’intriguas au plus haut point. Nous commençâmes cette marche autour du magnifique lac où se reflétaient la lune, magnifique en cette nuit. Il ne s'agissait pas de la pleine lune, n'y d'un simple croissant, mais bien d'un mélange parfait entre les deux. Je M’arrêtas finalement pour me regarder au travers de l'eau.

- On dit que les yeux sont le reflet de notre âme, mais si ces yeux ne sont pas mien... qui suis-je? Toute cette histoire me confond au plus haut point. Dites moi se que vous avez prévus pour la suite, j'ai besoin de mon corps si je veux vous aidez. Vous avez un plan dites-vous? Qu'elle est-il?

Je me retournas alors pour la fixer d'un regard profond. J'étais destiné à diriger l'orbe noir au coté de Deizhnar, mais je ne savais pas où commencé. J'en suis terriblement confus.

Je contemplais le lac alors que je marchais aux côtés d’Invilass. Perdu dans mes pensées, je n'entendis pas Karan arrivé et sursautai lorsqu’il me lécha la main. Je m’arrêtai près d’une plante que je voyais rarement, je me penchai et en cueillis quelques brins me disant qu’ils pourraient m’être utile et me promis de revenir en chercher plus. Je m’agenouillai et pris le temps de flatter Karan quelques minutes. M’accusant d’être trop distraite ces temps si je me tournai vers Invilass et entrepris de répondre tant bien que mal à la question qu’il me posait maintenant pour une deuxième fois.

- « Eh bien premièrement, nous essaierons de dormir quelque peu, car nous aurons besoin de force pour le voyage qui nous attends jusqu’aux terres d’Arkol. Pour nous y rendre je songeais aller vérifier une rumeur. J’ai entendus des passants dire qu’au nord d’ici se trouverais un temple dédié à Talinas la déesse du bien. Selon ces passants à l’intérieur même du temple se trouverais un passage dont se serviraient les adorateurs de la déesse pour se rendre à Arkol. Reste seulement à voir s’il existe vraiment et si nous pourrons l’emprunter. Je crains que n’étant pas des adorateurs de Talinas son accès nous soit refusé. Si cette tentative s’avère inefficace nous n’aurons qu’à prendre le bateau, quoique je ne tolère pas le voyage en mer et que cela serait risqué de voler une embarcation pour une si longue durée. Nous risquerions de nous faire repérer. Pour ce qui est de votre corps ne vous inquiétez pas, je vous y réintégrerai lorsque nous serons rendus à destination. Pour l’instant, que diriez-vous de rentrer? La nuit commence à se rafraîchir et il se fait tard. »

À dire vrai je commençais à grelotter dans ma robe, n’ayant pas pris la peine de me munir de ma cape j'étais nullement vêtus pour une longue promenade, nocturne qui plus est. Je regardai alors aux alentours et ne vis nulle part Karan. Je sifflai, mais il ne vînt pas. Je me mis alors à crier son nom, il ne venait toujours pas. Me disant qu’il était assez responsable pour revenir lorsqu’il aurait faim je décidai de rentrer sans lui. Inquiète je me dirigeai donc vers la cabane.

Regardant le chien courir dans les bois, je fus d'abord troublé par cette réaction canine. Je ne comprenais pas pourquoi cet animal, qui n'avait probablement vécu qu'avec cette dame, puisse vouloir s'enfuir ainsi. Mais lorsque la gente dame repris la direction de la cabane, je conclu qu'il serait futile de poursuivre la créature canine. Je suivis alors la dame à l'intérieur avec l'intention de préparer tout l'équipement que je pourrais emporter et ainsi de me lever lorsque le soleil se fera jeune le lendemain. Donc, une fois à l’intérieur, je demandas à la dame si je pouvais lui prendre quelques sac ainsi que de multiple outil d'importance première pour l'aventurier que j'étais. À cette question elle me répondit donc ainsi: « Bien sur mon cher, nous marcherons longtemps et aurons grand besoin de provisions. D'ailleurs quelques une sont déjà entreposé dans la petite salle attenante à la cuisine, si vous voulez m'aider vous êtes le bien venus ».
Je pris donc soin d'emballer tout l'équipement qui pourrait être nécessaire au bon déroulement de notre expédition. À cette liste s'inscrit donc de la nourriture de toute sorte, de la corde en bonne quantité, des bandages, quelques torches et deux paillasse pour les nuits froide que nous passerons à la belle étoile. Je disposa donc cet équipement en deux paquetages bien répartis.

Je pris ensuite la hache que j'avais trouvé plus tôt et l'attacha à mon sac de voyage de manière à pouvoir rapidement l'empoigné si besoin était. L’ajoutas ensuite un long couteau de forestier que je j'attachai à la l'équipement de Dellana. La dame avait été complètement vidé par le sortilège qu'elle avait effectué pour me ramené. Si bien que lorsque je fini l’emballage de l'équipement elle était endormis sur sa chaise berçante. Par une forme d'instinct naturel, je décidas de la prendre dans mes bras et d'aller la déposer dans son lit. Finalement, je sortis dehors tout en emportant la hache et une pierre à aiguiser.

M'appuyant sur le mur de la cabane, j'entrepris d'aiguiser la lame de la hache tout en regardant le ciel aux étoiles voilé. Après quelques temps, je tombas dans une forme de transe emplis de réflexion profonde. En quelques instant, je compris ce qu'il me faudrait accomplir en ce monde qui m'avait donné une seconde chance. Je savais que je devrais vivre tel mon nemesis pour accomplir une destiné qui serait à la fois terrible et bienfaitrice à long terme. La fraîcheur de la nuit et la quiétude de ce lieu me fit comprendre bien plus de chose que j'aurais jamais crut être capable de comprendre. Je sais désormais ce que le monde attendrait de moi et ce que cette vie nouvelle pourrait m'apporter. Ma lame avait maintenant un raison d'être véritable et je le savais. Voilà enfin qu'Invilass c'était trouvé, en cette nuit!

Enfin, je me dirigea vers l'intérieur après plusieurs heure de réflexion. Je m'étendis alors sur la chaise berçante et m'endormis rapidement.

Étant extrêmement fatiguée je m’étais assoupi alors que monsieur Ewlindrill préparait les sacs de voyage, du moins je crois. Mes souvenirs étaient des plus confus, qui plus est je ne souvenais nullement d’être allé dans ma chambre. Alors, que ne fut pas mon étonnement lorsque je m’éveillée étendus sur mon lit. Je regardai autour de moi, la pénombre régnait encore dans la cabane. D’abord je crus que j’avais rêvé, puis me dit que ce n’était pas possible, je ne rêvais plus depuis une saison. Depuis longtemps je faisais des mauvais rêves, voyant ma mère mourir sous la main d’un chasseur. J’avais alors longuement travaillé à la création d’une tisane que je bois à tous les matins pour ainsi empêcher les mauvais rêves de me tourmenté. Je remuai un instant dans mon lit, mais je n’arrivais pas à retrouver le sommeil. J’ouvris les battants de la minuscule fenêtre de ma chambre et sortis la tête dehors pour voir si la nuit allais être longue. À en croire la position des étoiles, que j’avais appris à reconnaître pour me repérer la nuit, je sus que la nuit allais être bien top longue. Je ne pouvais rester les bras croisé à attendre le levé du jour. Aussi je décidai d’aller préparé ma tisane matinale et quelques concoctions qui pourraient nous être utile lors de notre route. Je refermai les battants, depuis qu’une chauve-souris m’avais mordus l’été passé je répugnais à les laissés ouverts de nuit.

Je me dirigeai vers la porte entrebâillé dans l’espoir de trouver Karan étendus devant la cheminée comme avant aujourd’hui. Je ne le montrais peut-être pas, mais je n’aimais pas faire route avec les humains, ceux-ci s’avéraient trop souvent imprévisible et égoïstes. Cependant, lorsque j’ouvris la porte silencieusement, j’eu la déception de voir Invilass endormi sur ma chaise berçante. Je me faufilai sur la pointe des pieds vers la petite pièce qui se trouvait derrière la cuisine. Je butai contre un sac, retenant mon souffle j’espérai ne pas avoir réveillé Invilass, il avait grand besoin de repos pour notre long voyage.

À la lumière d’une bougie j’entrepris alors de concocter des breuvages semblables à celui que j’avais donné à monsieur Ewlindrill plus tôt dans la journée. Ceux-ci nous redonnerais des forces si nous venions à manquer de provisions ou à devoir marcher durant plus d’une journée d’affilée. Bien entendus je ne les fis pas à l’état liquide, cela serais trop d’embarras de les amenés et de plus elle perdrait en efficacité au fil des jours. Je fis donc plusieurs petites pochettes de tissus avec les ingrédients nécessaires pour les infuser lorsque se serait nécessaire. Par la suite je préparai ma tisane quotidienne. Celle-ci avait un goût amer et une texture douteuse, mais si je ne la prenais pas à tous les matins les cauchemars reviendraient.

Je ressortis de la pièce dans le plus grand silence qu’il m’était possible de garder. Je passai probablement trop près de la chaise puisque Invilass se réveillas en sursaut. Il empoigna alors la hache déposé le long de la chaise, mais se ravisa de la brandir en me reconnaissant et en constatant que je n’étais pas armée.

- « Pardonner moi Invilass, je ne voulais pas vous réveiller. Je ne trouve plus le sommeil alors j’allais partir à la recherche de Karan et aller cueillir quelques branches suplémentaire de la plante que j’ai découverte lors de notre balade plus tôt. Vous pouvez vous rendormir en toute quiétude, nous sommes loin de toutes habitations. Encore une fois pardonner moi d’avoir entravé votre sommeil. »

À l'instant même que la dame fini de parler, nous entendîmes un long hurlement canin. Il est donc évident que la petite dame n'irait pas seul en forêt. Je me levai donc et empoigna la hache déposé à mes côtés. Je la regardai d'un bref regard et lui dit: «Je ne trouvais pas vraiment le sommeil et je n'aimerais pas que vous tombiez sur un loup... je vous accompagne. Je propose que nous quittions tout de suite après avoir trouvé votre chien. Nous dormirons en cour de route.» Je ramassai mon paquet et pris le chemin de la porte avec empressement. Une douce brume c'était levé et la nuit était à son comble. Nul rayon ne venait entraver la noirceur totale, sinon le reflet de la lune sur le lac. La hache à la main, nous primes la direction du lac où la dame commença à cueillir les différentes branches qu'elle désirait.

Ayant déjà utilisé maint poison, je savais que l'art de herboristerie est une science très importante et exigeante. J'observais la dame dans sa cueillette lorsque j'entendis un second hurlement, moins lointain que le premier. Je resserrai ma poigne sur la hampe de la hache et regardas aux alentour. Où était-donc ce fichu chien? Ce hurlement était clairement trop puissant pour être poussé par un si petit animal!

Lorsque Dellana termina sa cueillette, nous primes la direction de la forêt avec une légère inquiétude. Je demandai à la demoiselle de bien vouloir prendre son couteau et de regarder où elle mettait les pieds. Les hurlements se faisaient de plus en plus fréquents et rapprochés. La hache, levé de plus en plus haute, me semblait bien petite tout à coup et je m'ennuyais sérieusement de reflet brisé, mon épée. Dellana murmurait quelque enchantement que je ne sus reconnaître, ils devaient probablement servir à nous protéger. Nous marchâmes durant plusieurs heures avant de tomber sur un grand arbre d'où émanait de petit aboiement effrayé. Une petite boule de poile tremblotante y était caché.

«Eh bien, je crois que nous avons trouvé votre Karan.» Dis-je avec un petit rire.

Durant tout le trajet en forêt pour retrouver mon pauvre petit chien je n’avais eu de cesse de réciter des enchantements pour nous protégé et nous porter chance dans nos recherches. Je n’étais guère enthousiaste à croiser une meute de loup ou même un seul. J’aimais la noblesse de ces animaux, mais plus ils étaient loin et mieux je me portais. Alors aussi lorsque je vis Karan sous l’arbre qu’Invilass regardais je ne pus m’empêcher de crier de joie son nom. Je remerciai Invilass d’une rapide bise sur la joue et courut vers mon pauvre petit chien terrorisé. Je tentai de le faire sortir de sous les racines de cet immense arbre, mais il refusait de sortir de sa cachette, cachette qu’il croyait probablement la meilleure au monde. Je me mis à genoux en face du trou l’appelant doucement à moi, je n’arrêtais pas de répéter son nom et de lui faire signe, mais il refusait toujours de sortir. Je ne savais plus que faire, mon chien refusait de me suivre et je refusais de l’abandonner. Je me suis alors mis à l’appeler plus désespérément avec de plus en plus de panique dans la voix. Voyant la panique dans ma voix, l’instinct de protection pris le dessus et il jailli de sous sa cachette pour me protégé. Je le saisi alors dans mes bras pour l’empêcher de retourner la dessous et le grondai pour m’avoir fait peur à ce point.

-« Méchant chien! Tu dois m’obéir, je suis ta maîtresse. Aller viens ici mon beau que je t’empêche de fuir à nouveau. »

Tout en attachant une corde autour du cou de Karan, juste assez serrée pour qu’il ne puis pas retiré sa tête, je réalisai à quel point je m’étais attaché à se chien.

-« He bien maintenant que nous avons retrouvez mon chien je suppose que nous pouvons y aller. Je suis navrée du contre temps qu’à occasionné mon chien, mais je me refusais à l’abandonner sous ce vieil arbre. Après tout il m’a souvent averti des dangers et des tempêtes, comment aurais-je pu le laisser se faire dévoré par un loup? J’espère que cela ne vous ennuis pas trop que je l’amène avec nous? Il nous sera utile pour chasser le lapin. »

Je remarquai qu’Invilass me regardait étrangement, comme si j’avais dit quelque chose d’inconcevable. Puis tout s’éclaira. Dans un élan de joie et de reconnaissance je lui avais fait la bise. C’était incroyable, comment avais-je pu faire une telle bévue, montré tant de faiblesse et d’incapacité à me contrôler? Maintenant il croirait que je suis simplement une petite bourgeoise qui c’était improvisé démonologue par un beau jour d’hiver. Je me détestais à ce moment précis, aussi je pris la direction du temple sans plus de discussion.

Je me souviens encore de cette bise qu'elle m'avait faite. Cette demoiselle était quelque-peu explosive et c'est tout à fait charmant. Cependant, alors que je devenais de plus en plus rouge suite à cet élan de bonheur d'on la dame m'avait fait part, j'entendis de sourds grondements provenant de derrière moi. Ce son fit disparaître tout le bonheur et toute la gêne qui avait commencé à naître en moi. Me retournant prestement, je découvris, grâce au premier rayon de soleil qui commençait à percer les hautes cimes, d'horrible lueur entre les branches de cette forêt. D'abord une seule paire, je vis ensuite que le nombre de regard perçant étaient très difficilement quantifiable et qu'ils se déplaçaient de manière à nous encercler. Je sus alors qu'il n'y avait qu'une seule solution pour éviter une terrible catastrophe. Je regardai la gente damoiselle et, dans un murmure, lui dis de courir là où le soleil perçait les cimes. Puis, lui hurlas: « COUREZ!» avant de lever haut une torche que je m'étais empressé à sortir de mon sac. La lueur de cette dernière me permis de révéler ce que j'avais crus deviner, des gnolls et en bon nombres. Ces créatures malignes, cruelle et aux habitudes de pilleur sanguinaire, aiment beaucoup s'attaquer aux voyageurs qui ne prennent pas garde aux empruntes qu'ils laissent. Alors que Dellana partis au pas de course, je me déplaçai afin de happer violemment, de ma hache, la jambe d'un des vilains qui tentait de la poursuivre. Tranché net, la jambe sans vie de la créature toucha le sol au même instant que mon second coup partis au visage de l'affreuse créature. Tous les regards étaient désormais braqués sur moi et je pouvais entendre les très distinctifs rires et claquements de langue qu'aimais faire les gnolls lorsqu'ils trouvaient une proie aux allures alléchante.

La dame courait depuis bientôt une minute, lorsqu'enfin les gnolls se jetèrent sur moi. Je savais que j'avais peu de chance de m'en réchapper et que je devais absolument trouver un moyen de les attirer dans un lieu plus favorable à un combat en sous-nombre. Deux des créatures furent sur moi en premier, elles portaient des masses-d’armes aux pointes hérissées, au métal rouillé et mal entretenus. Le premier coup voulant me fendre le crane, je l'esquivai d'un simple pas de côté et répliquai d'un violant coup de genou à la poitrine. Contournant l'horrible monstre de pas rapide et mesuré, je viens m'en servir comme d'un bouclier humain et le propulsa de l'épaule sur la seconde hyène qui ne put ralentir la frappe de son arme. Un deuxième gnoll avait donc mordu la poussière, pourfendu par son acolyte. D'un mouvement rapide je fonçai sur la créature qui n'avait pas encore réussi à dégager son arme et lui enfonça ma hache au niveau du sternum.

Mais les créatures venaient en nombres, aussi je décidai je courir entre les branches basses alors que la mort de leurs confrères en secouèrent quelques-uns. Sous une branche, entre les toiles d'araignée et sous les rires des monstres, je courus aussi vite que mes pieds pouvaient me porter dans la direction de la dame qui était partis plus tôt. Zigzagant entre les arbres, m'arrêtant quelques fois pour en prendre un ou deux en embuscade. Quelques coups rapides et sans même vérifier si mon ennemie était véritablement mort, je continuais de courir.

Je me souvenais de cette forêt que j'avais quitté il y a de cela bien des années. Forêt qui m'avait vue grandir et qui avait goûté le sang de mon père. Derrière chaque arbre je m'attendais à le voir sortir, dague au poing près à m’éviscérer pour conserver son rang dans cette guilde familiale d'assassin qui avait été celle des Ewlindrill. Mais non, seul des gnolls en sortait et mon bras, fatigué, était las de faire pleuvoir le sang. Lorsque ma hache se brisa contre le bouclier et que je vis le regard de cette perfide créature se réjouir de ma mort prochaine, je sus que je ne devais point mourir en ce lieu. Attrapant la hampe de sa lance qui traversa ma cuisse, je la sortir avec tant de hargne et de colère que le gnoll en fût secoué et perdis main. Je retournai alors l'arme contre lui et lui brisa le crane d'un coup du bâton. Mais la douleur, qui avait été si vive, emplis mon sang d’adrénaline et je continuai ma course en titubant.

N’ayant de cesse de courir depuis qu’Invilass me l’avait ordonné. Je ne connaissais nullement la raison de ma course effrénée, mais mon instinct me disait que je n’avais point l’envie de le découvrir. J’avais une envie démesuré de me retourner pour voir si celui qui m’avait hurlé de courir, dans un ton d’urgence si immense que je n’avais aucunement hésité à obtempérer, s’il me suivait toujours. J’entendais des bruits de pas derrière moi, trop nombreux et trop resserrés pour appartenir à l’homme qui venait peut-être de me sauver la vie pour la première fois. Aussi, je refusais de me laisser attraper par cette créature inconnu qui c’était mise à gronder à quelques pas de moi. Malheureusement, je ne me pratiquais guère très souvent à la course. Ceci expliquait aisément la fatigue et la douleur qui émergeait lentement dans mes jambes.

Karan, quant à lui, semblait décidé à courir jusqu’à ce que l’épuisement ait raison de son corps. Il filait entre les arbres et je n’avais d’autre choix que de le suivre, à moins de lâcher la corde que j’avais attaché autour de son cou. J’hésitais à lâcher la corde, la présence de Karan me sécurisait et j’appréhendais ce qui se passerait si je le laissais prendre les devants. La crainte que m’aspirais les multiples éventualités si je laissais Karan courir à son rythme ne suffit pas à me convaincre de le garder près de moi. Je lâchai donc la corde avec le sentiment que je le regretterais bientôt. Aussitôt que mon chien ressentit la tension se desserrer il partit comme une flèche vers la lumière, lumière qui me semblait toujours aussi loin qu’au début de ma course. Je fini par déboucher sur un étroit layon et continuai de cheminer.

Je perdais de la vitesse à vue d’œil, mais les halètements n’avaient de cesse de se rapprocher dangereusement. Je n’en pouvais plus, mes jambes se dérobaient un peu plus sous mon poids à chacun de mes pas et je cherchais mon air. Lorsque j’arrivai à un croisement, ne sachant trop quel chemin prendre, je tentai de repéré le soleil à travers la cime des arbres, mais c’était peine perdue. Je décidai donc que j’avais suffisamment fuie pour aujourd’hui. Je me retournai en empoignant ma dague puis allumai une torche pour mieux voir mes adversaires. Lorsque je vis enfin mes poursuivants je ne pus réprimer un léger cri de surprise. Des gnolls! Je croyais pourtant qu’ils avaient quitté les environs lorsque les loup-garou s’étaient installés tout près. Je me ressaisie rondement et me préparai au combat. Ils n’étaient que deux. Je pouvais les avoir si je restais concentrer et alerte.

Des deux Gnolls qui me faisaient face, se fut le plus petit qui prit les devants de l’attaque, l’autre le suivant de près. Je le laissai approcher suffisamment pour pouvoir lui assener un coup de dague qui l’atteignit au bras. Je teins la seconde bête loin de moi en lui donnant un vif coup de torche en plein visage, coup qui lui brûla une partie du visage. Alors que la première hyène tentait d’atteindre mon torse de sa hache je me jetais à ses pieds. Ne prenant pas le temps de viser je plantai ma dague dans sa patte et l’en ressortie aussi vite qu’elle y était entrée. Voyant les deux créatures se tordre de douleur j’eus un infime remord, je n’aimais pas blesser un être vivant, mais je ne voulais pas non plus finir en repas alors je n’avais pas le choix. Je devrais les tuer pour ne pas que ce soit eux qui me tue. Je me relevai donc dans un élan de fureur et d’adrénaline, me tournant vers ma cible la plus proche, soit le gnoll que je venais de poignardé. Je tentai de l’atteindre au cœur, mais il me vit venir et esquiva la manœuvre avec une douleur évidente. Il se ressaisit et tenta de m’atteindre de sa hache, celle-ci me manqua de peu et alla se prendre dans un tronc d’arbre. Alors que je continuais de ma battre avec le plus grand gnoll le plus petit avançait vers moi avec son visage massacrer, et ce dans l’intention de ce venger. Trop occupé à assener le coup final à mon adversaire je n’avais pas remarqué son compagnon qui se dirigeais vers moi la hache levée prête à se fracasser sur mon crâne. Aussi je fus étonnamment surprise d’entendre Karan japper. Je me retournai juste à temps pour le voir se jeter sur la bête qui s’apprêtait à me tuer. Durant plusieurs minutes les deux animaux se battirent, malheureusement mon fidèle compagnon n’était pas de taille face à son rival. Il fut finalement balancé contre un arbre si violemment qu’il ne bougeait plus. Le gnoll se retourna vers moi juste au moment où j’abaissais ma dague pour l’achevé. Il s’écroula dans un gargouillement lugubre, ma dague planté au milieu de son visage.

Je me précipitai vers mon chien et restai là à veiller sur lui, complétement vidée de toute énergie.

Une plaie béante traversant la jambe de ce corps d'emprunt, je traversa quelques mètre avant de chuter sur une racine et, ce faisant, dégringola du haute d'une petite pente couverte de terre et de racine. Après plusieurs vol-planés, je fini par atteindre le sol en bien piteuse état. Ma jambe me faisait terriblement souffrir et je croyais bien m'avoir désaxé l'épaule. Ma lance s'étant brisé contre une racine, je ne pus emporter avec moi que le fer de celle-ci. C'est dans cette triste condition que je pris le chemin qui semblait être celui qui me permettrait de rejoindre Dellana.
Je ne saurais dire pourquoi, mais alors même que j'étais très éloigné de cette dernière, un sorte de lien semblait me dicter la direction même ou elle c'était dirigé. Tout en claudicant avec une terrible douleur, je me dirigeais vers ce lieu qui me semblait être tellement éloigné! J'entendais, à gauche comme à droite, les jappements de ces créatures infâmes qui ratissaient la forêt à notre recherche.

Pourquoi c'était-elle arrêté? Elle ne devait pas arrêter de bouger alors que ces créatures la traquait! À quoi pouvait bien penser cette douce demoiselle? C'est avec une terrible douleur que j’accélérai le pas et traversa une petite clairière au milieu de cette jungle d'arbre si rapproché les un des autres. Cette petite zone, hors du chaos du monde, me fit vivre une sorte de rêve éveillé. Le rêve d'un endroit paisible hors de tout mal et de tout ces inquiétude de guerre, de famine, et de maladie. Un petit lac, à l'eau pure reflétant la lune, me permit de me rafraîchir et de m'arrêter quelques secondes. Je m'occupas à bander mes plaies rapidement et à étancher ma soif. Je pris ensuite une grosse branche afin de l'utiliser ultérieurement comme cane et comme arme. Je mis ensuite cette grosse branche dans ma bouche et, m'accotant à un arbre, replaça mon épaule dans sa position initial. La douleur était insupportable car ce corps était celui d'un noble et non celui du combattant aguerri que j'avais été dans mon autre vie. Après être passé près de l'évanouissement, je me plongeas le visage dans l'eau et, après ce rafraîchissement bien mérité, repris le chemin qui m'étais tout tracé.

Je savais que dame Dellana n'était pas bien loin, mais je savais également que la rejoindre ne serait pas forcément simple. Car, malgré l'aide que me procurait ma cane-gourdin, la douleur restait persistante. Lorsqu'enfin j’arrivai à quelque mètre de la douce dame, je vis deux de ces créatures qui s'approchait pour la prendre en tenaille. Ils étaient cachés et elle ne pouvait les voir depuis l'endroit ou elle était. Alors que je m'approchas doucement au travers des hautes herbes afin d'être bien positionné pour intervenir, le chien jappa et partis à courir dans ma direction, immédiatement suivit par la dame. Les deux bêtes, confus, décidèrent de charger dans notre direction. Sortant du buisson tel un fou-furieux, j’assommai le premier d'un coup de bâton sur la tempe et, rattrapant la cimeterre du premier au vol, traversa le second, qui n'avait pas eux le temps de freiner sa course, d'un coup d'estoc. Me retournant vers Dellana, je tomba sur le dos en complète sueur.

- «Je vous prierais, à l'avenir, de bien vouloir emporter un loup avec vous. Aidez-moi à me lever, nous devons quitter leurs zone de raid avant qu'ils ne reviennent avec des renforts!»

Je venais tout juste de comprendre pourquoi mon chien c’était élancer à cette allure vers un simple buisson lorsqu’Invilass me demanda de l’aide. Je n’avais pas eu le temps de réagir alors qu’il était sorti du petit buisson à l’improviste et qu’il c’était chargé des deux créatures. Tout c’était passer si vite. Dire que sans lui je serais probablement morte, et ce pour la deuxième fois de la journée. C’est à ce moment que je pris conscience de mes faiblesses. Jamais je n’aurais dû m’asseoir prêt de Karan, j’aurais dû tenter de l’emmener ou du moins de le réveiller pour qu’il me suive. De plus, je ne suis plus suffisamment à l’affût depuis qu’Invilass est là, normalement je n’aurais jamais baissé ma garde en pleine forêt, encore moins alors que je sais être traquée.

Remettant à plus tard mes préoccupations je me précipitai pour aider mon sauveur. Je le remis sur ses jambes le plus délicatement possible. Dès qu’il fut sur pieds je lui tendis ma gourde d’eau et l’aidai à s’asseoir un instant sur une grosse pierre. J’examinai un moment la plaie sur sa jambe. Après un bref examen de la situation, qui ne nous était pas très favorable, j’en vint à la conclusion que nous n’irions pas bien loin si je n’apaisais pas la douleur causer par cette coupure immensément profonde. Je sorti donc quelques herbes de mon sac et entreprit de soulager Invilass de la douleur.

À peine avais-je bandé de nouveau sa jambe que nous étions de nouveau en marche. La cadence était rapide, mais entrecouper de pauses. Nous étions tous épuisés et à fleur de peau, surtout moi.

-« Nous devrions penser à dormir dès que possible. Je ne tiendrai plus sur mes jambes très longtemps et je crains que vous non plus d’ailleurs. De plus, nous sommes tous trois blessés et affamés, du moins je le suis. Je crois que nous serons bientôt en sécurité. Alors qu’en dites-vous? »

Je continuai de marché en attendant une réponse. Puis tout à coup je ressenti une douleur vive dans mon bras. L’adrénaline venait de retomber. Distraite par l’élancement qui attaquait mon bras je ne vis pas la racine qui sortait du sol et basculai vers l’avant.

À l'instant où la dame me dit ces mots, que j'approuvais totalement, je lui fis signe que je nous trouverais une bonne place pour passer le restant de la nuit et qu'elle ne devait pas bouger d'un poil. Je pris ensuite la direction de l'est et, tout en prenant bien soin de marquer le chemin que j'empruntais comme m'avait appris mon père, traversa la forêt durant plusieurs minutes avant de découvrir une colline plutôt élevé. Dans le creux de cette dernière, à flanc de falaise, se découpait les contours d'une grotte.

Cette grotte, au allure profonde et obscure, me semblait être le lieu propice pour faire un bivouac (ou pour être découpé en charpie par une femelle ours en colère dépendant de la situation). Après m'être laissé à un court rire, je pris une des torches que j'avais emporté et l'alluma avant d'entrer dans la grotte. Je devais clairement allé jeter un coup d’œil avant d'y faire entrer la dame! Ainsi, après avoir établis la profondeur de cette grotte, environs une dizaine de grande enjambé, et vérifié qu'il n'y avait pas âme qui vive, à l’exception d'une vieille chèvre ensommeillé qui pourrait très bien nous servir de dîné, je décidâmes que je pourrais partir rejoindre la dame plus bas afin de lui montré notre logis pour la nuit.

Je descendis donc la petite pente et traversa les cimes que j'avais vue quelques-temps plutôt. C'est un grand sourire au lèvre que j'atteignis petite zone clairsemée où j'avais quitté la dame.

« Voila, j'ai trouvé une hôtel gracieuse qui accepteras de nous accueillir pour cette nuit gratuitement. Nous pourrons nous y chauffé en y allument un feu et la viande de chèvre y est particulièrement délicieuse. Elle est cependant quelque-peu en altitude et il vous faudra un peu de volonté pour l'atteindre!» Dis-je avec humour et un grand sourire plein de taquinerie, ce qui n'étais pas à mon habitude je vous l'avoue.

Les yeux étincelant, je regardas la dame et, en lui tendant le bras, l'invita à me suivre.